LES ECHOS DE LA BRVM – Fevrier 2017

LES ECHOS DE LA BRVM – REVUE MENSUELLE – FEVRIER 2017

Le marché actions de la BRVM a terminé dans le rouge en cette fin de mois de Février 2017. Les indices ont reculé respectivement de 2,85% pour l’indice BRVM-10 et de 1,24% pour l’indice BRVM-Composite. En février 2016, la situation était identique sauf que la baisse était moins importante (-0,32% pour l’indice BRVM-Composite).

Sur les 42 valeurs cotées régulièrement (TRITURAF étant exclu de notre étude), 22 sont en baisse par rapport à leur cours au 30/12/2016. Cela correspond à 52% du marché. En fin Février 2016, 50% du marché (19 des 38 actions cotées) étaient en moins-value.

Les valeurs plus affectées sont :

SICOR (-47,75%)

La Société Ivoirienne de Coco Râpé a perdu près de la moitié de sa valeur boursière depuis le début de l’année 2017. L’action qui avait clôturé à 11 100 au 30/12/2016 a terminé le mois de février 2017 autour des 5 800F. Déjà au 31/01/2017, l’action enregistrait un recul de 11,26% à 9 850. Aucune information pertinente sur la société n’a été publiée depuis le début de l’année qui expliquerait ce repli. Toutefois, il faut souligner que cette action avait connu une croissance importante de 140% (passant de 6 000 à 14 450) entre début novembre et le 21 décembre 2016. Cette hausse faisait suite à l’annonce de la relance de ses activités. Toutefois, depuis cette annonce, aucune nouvelle information n’a été publiée par la compagnie pouvant corroborer cette relance. La communication sur les nouveaux propriétaires de l’entreprise annoncée par le PCA pour fin décembre 2016 n’a pas eu lieu et l’A.G prévue pour statuer les comptes 2015 a été reportée en juin 2017. Ce flou a entrainé un désintérêt progressif des investisseurs et le titre a touché 5800, ce qui correspond à son cours d’avant l’euphorie. Toutefois, il faut souligner que les volumes d’échange constatés dans le mouvement baissier étaient très faibles. Ce qui suppose que seule une petite partie des actionnaires de la SICOR ont souhaité quitter le navire.

TRACATAFRIC MOTORS (-29,41%)

Cette action reste à son même niveau par rapport à fin janvier 2017. Aucune information nouvelle n’a été communiquée par la société ou dans son secteur d’activité. L’analyse réalisée dans la revue mensuelle du mois de janvier 2017 à son sujet nous semble toujours pertinente. Pour ceux qui l’ont manqué, voici une rediffusion.

Le concessionnaire a perdu plus de 29% de sa valeur de 425 000 à 300 000. Pour rappel, cette société avait présenté ces chiffres du 1er semestre 2016 le 31 octobre 2016. Malgré un chiffre d’affaire stable sur cette période, le résultat net avait reculé de 24,8%. Depuis cette date, l’action qui s’échangeait autour de 371 000 avait entamé une légère remontée avant de chuter en janvier 2017. Cette chute a été accentuée après la publication par le magazine Jeune Afrique des chiffres du secteur automobile ivoirien. Selon le magazine, le marché aurait baissé de 10,5% avec 8960 véhicules vendus contre 10 016 en 2015. TRACTAFRIC MOTORS serait touchée par cette méforme avec 2 304 véhicules vendus contre 2 641 en 2015. Même si aucun acteur du secteur n’a pour l’instant confirmé ces chiffres, le marché semble les avoir intégrés dans la valorisation de TRACTAFRIC MOTORS.

FILTISAC (-25,11%)

Le leader de l’emballage en C.I ferme le podium peu glorieux des plus fortes baisses de ce début de l’année avec un recul de 25% de son cours de bourse. L’action qui se négociait à 23 500 au 30/12/2016 est retombée à 17 600 au 29/02/2017.

L’action poursuit sur la tendance baissière entamée depuis la mi-avril 2016. Pour rappel, à cette époque, l’action se négociait au-dessus des 32 000 mais les mauvais résultats périodiques (1er trimestre et 1er semestre 2016) ont conduit une forte dépréciation du titre. En début novembre, le mouvement baissier s’était inversé durant quelques jours après l’annonce du paiement d’un dividende complémentaire. Mais ce retournement n’était pas soutenu (volumes faibles) et la tendance baissière initialement engagée s’est poursuivie. A cela se sont ajoutées les mauvaises nouvelles dans le cacao ivoirien en ce début d’année 2017. Pour rappel, la vente de sacs de jute nécessaire pour le conditionnement du cacao ivoirien représente 30% du chiffre d’affaires de FILTISAC. Dans ces conditions, certains investisseurs craignent probablement que les troubles dans la filière n’affectent les performances de l’entreprise à court terme.

Certaines valeurs classées à notre podium des baisses en janvier 2017 ont amélioré leur situation.

C’est le cas notamment de SUCRIVOIRE. L’action reste en baisse par rapport à décembre 2016 mais elle ne se replie que de 20% à 12 000 contre 26,7% à 11 000 en fin janvier 2017. Cela signifie que sur le mois de février 2017, SUCRIVOIRE a entamé une petite remontée.

Autre action en meilleure forme, la SODECI. Le concessionnaire de la distribution d’eau en C.I est en baisse de 12,43% à 74 000 par rapport à décembre 2016. Mais cette baisse est moins importante que celle constatée en fin janvier 2017 (-18% à 69 300). Comme avec la SUCRIVOIRE, l’action SODECI entame progressivement une remontée.

D’autres valeurs sans être sur le podium méritent une certaine attention. Ces valeurs sont en baisse de plus de 20% depuis le début de l’année 2017. Il s’agit de BOLLORE AFRICA (-21,04%), SERVAIR (-20,93%), VIVO ENERGIY CI (-28,5%).

Du coté des bons points, on note les progressions de

BOA MALI (+37,5%)

Le N°2 du secteur bancaire au Mali poursuit sa progression entamée depuis janvier 2017. L’action qui avait déjà glané plus de 20% de progression durant le 1er mois de l’année présente en fin février une croissance de 37,5% à 55 000 par rapport à son cours au 30/12/2016 (40 000). Les chiffres de l’entreprise étaient très flatteurs avec un résultat net en progression de 23% au 1er semestre 2016. Mais l’action a été pénalisée durant la fin 2016 par un risque irrégulier de plus de 10 milliards identifié dans ses comptes. Il semblerait que depuis le début de cette année, le mariage avec les investisseurs ait repris d’autant plus que cette valeur était à la fois la plus rentable et la moins chere (hors ETIT) de son secteur.

BOA BURKINA (+34,77%)

Le N°2 du secteur bancaire au Burkina enregistre la seconde plus forte hausse à la fin février 2017. L’action qui s’échangeait à CFA 139 500 au 30/12/2016 a atteint CFA 188 000 en fin février 2017 soit une croissance de 48 500 en valeur et 34,77% en pourcentage. En fin décembre 2016, l’action présentait un PER (12,76) bien inférieur à la moyenne de son secteur (15,46 en excluant ALIOS FINANCE). Certes la banque burkinabé avait affiché une croissance plutôt timide au 1er semestre 2016 (résultat net en hausse de 6,9%) mais son rendement restait correct par rapport à son secteur (4,80% contre 4,12%) et ses perspectives étaient bonnes avec la reprise de l’économie burkinabé. Ainsi il est possible que cette action ait été sous valorisée en fin 2016 et c’est cela qui est corrigée actuellement. Aujourd’hui, cotée à 188 000, l’action présente un PER de 17,19 aligné sur la moyenne du secteur de 17,94 (en excluant ALIOS FINANCE).

CORIS BURKINA INTERNATIONAL (+30,08%)

La banque de M. NASSA continue son show à la BRVM. Après une hausse de 16% en janvier 2017, l’action du nouveau groupe ouest africain a progressé en ce mois de février pour atteindre 56 000 soit une croissance de 30% depuis le début de l’année et de 86% depuis son passage au marché secondaire en fin décembre 2016. A notre avis, cette croissance est due à la fois à l’euphorie consécutive au passage au marché secondaire, à la notoriété de l’entreprise, à ses bonnes performances (résultat net de 15 milliards de CFA stables sur les 3 dernières années) et à ses bonnes perspectives suite à son implantation réussie dans la plupart des capitales de l’UEMOA.

Toutefois, sa valorisation pourrait devenir excessive au regard des fondamentaux de l’entreprise. En effet, à ce cours, CORIS BANK présente un PER de 23,33 supérieure à la moyenne de son secteur (17,98) et son taux de rendement est bien inférieur à la moyenne de son secteur (1,83% contre 3,63%). Dans ces conditions, les investisseurs devraient être prudents afin d’éviter un scénario à la VIVO ENERGY.

Certaines valeurs absentes de notre podium ont néanmoins réalisé une croissance appréciable durant les deux premiers mois de l’année 2017. Il s‘agit de BOA BENIN (+29,77%), SMB (+29,03%).

Concernant les publications de résultats, nous en avons reçu trois en février 2017 :

La SONATEL qui réalise un chiffre d’affaires de 905 milliards en hausse de 6,5% et un résultat net de 216 milliards en baisse de 2,4%. Dividende net proposé 1 500 par action stable par rapport à 2015.

ONATEL BURKINA qui réalise un chiffre d’affaires de 157 milliards en hausse de 9% et un résultat net de 24 milliards en baisse de 5%. Dividende net proposé : 619 par action en baisse 5% (2015).

La SICABLE qui réalise un chiffre d’affaires de 10,4 milliards en baisse de 20% et un résultat net de 597,6 millions en baisse de 14,7%. Dividende net proposé : 2000 par action en hausse de 66% avec un projet de fractionnement prévu cette année. Le rapport de fractionnement est d’une action ancienne pour 40 nouvelles.

Nous avons appris aussi avec une grande joie l’arrivée prochaine de NSIA BANQUE au prix de cfa 9 000 l’action.

Merci de nous avoir suivis et si vous voulez en savoir davantage sur l’investissement en bourse, L’ECOLE DE LA BOURSE vous propose ces deux rdv pour ce mois de Mars 2017 :

  • Le 25 Mars 2017 de 9h à 17h30, les ATELIERS DE LA BOURSE, programme pour épargnants. Sur 25 places disponibles, nous avons déjà reçu 19 inscriptions. Il reste donc 6 places.
  • Le 01 avril 2017 de 14h à 18h, le Café de la bourse, programme pour investisseurs. Sur 15 places disponibles, nous avons déjà reçu deux règlements. Il reste donc 13 places.

Pour plus d’informations, envoyez un message à un membre de l’Equipe de l’ECOLE DE LA BOURSE (Brice Kouao ; Rolande Latte, Reine Ettien, Israel Kouamé)

Un commentaire

Les commentaires sont fermés.