PSYCHOLOGIE & INVESTISSEMENT : LES DEUX FACES DE LA PIECE

Cet article s’adresse à tous les ivoiriens (épargnants ou investisseurs) qui se plaignent de la récente décision de l’Etat relative aux véhicules d’occasion.

PSYCHOLOGIE ET INVESTISSEMENT : LES DEUX FACES DE LA PIÈCE

Le 06 décembre 2017, le gouvernement ivoirien a pris deux décrets relatifs à l’âge limite des véhicules. Le premier qui se rapporte l’importation des véhicules est stipulé comme suit: « l’âge limite des véhicules automobiles d’occasion importés, affectés au transport public de personnes ou de marchandises, est fixé à cinq ans pour les taxis, sept ans pour les minicars de 09 à 34 places… ». Le second a trait aux  durées d’exploitation des véhicules affectés au transport public ou privé de personnes ou de marchandises : « ll a été fixé une durée d’exploitation de sept ans pour les taxis, de 10 ans pour les minicars de neuf à 34 places et pour les camionnettes jusqu’à cinq tonnes à compter de la date de leur première mise en circulation. » Ces deux décrets ont déclenché le courroux d’une partie de la population. Celle-ci estime en effet que ces décisions entraîneront un renchérissement du coût des véhicules et une disparition progressive des jeunes revendeurs au profit des maisons de concession.

Cet article n’a pas pour but de défendre la décision du gouvernement mais de vous montrer l’importance de connaitre les deux faces de la pièce.

I- UNE HAUSSE IMPOPULAIRE : LE CAS DE LA CIE

Pour vous aider à mieux comprendre ma pensée, je voudrais vous proposer de revisiter une situation similaire survenu en 2016. A partir de janvier 2016, les populations ivoiriennes ont constaté avec surprise la hausse de leurs factures d’électricité. Les augmentations étaient telles que les ivoiriens d’habitude si passifs sont descendus dans les rues pour manifester leur mécontentement. Ces manifestations ont pris rapidement un caractère violent obligeant le chef de l’Etat à se prononcer sur la question dans son discours du 1^er mai 2016. Au final, les factures en question ont été rééchelonnées, le prix a été revu à la baisse et le gouvernement a annoncé l’ouverture du secteur à la concurrence.

Pendant ce temps, quelque chose se passait à la BRVM concernant l’action CIE.

Disposant du monopole de la distribution sur un marché en croissance et investi du pouvoir de modifier ses prix chaque année (arrêté ministériel N°325 du 26 juin 2015), la Compagnie Ivoirienne d’Electricité s’apprêtait à entrer dans un fort cycle de croissance. C’est cela que les investisseurs ont anticipé et pour lequel ils se sont positionnés. Entre le 06 janvier et le 04 mai 2016, le cours de l’action progressa de 36% passant de 69 000 à 94 000.

Pourquoi est-ce que je vous propose cet exemple ?

Tout comme vous, je suis un consommateur qui paie des factures d’électricité. Du point de vu consommateur, une hausse des prix pour un service équivalent a pour conséquence une baisse de notre pouvoir d’achat et cela n’est pas plaisant. Toutefois, une pièce de monnaie a toujours deux faces.

Ce qui constitue une perte de pouvoir de revenus pour les consommateurs constitue une hausse des revenus et des profits pour les entreprises.

En l’espèce, s’agissant de la CIE, si j’étais incapable d’empêcher le phénomène de hausse des prix, je pouvais par contre en tirer profit pour mon patrimoine. C’est ce que je fis en achetant l’action CIE en début 2016.

A ce stade, il y avait deux schémas possibles.  Soit le Président ADO expliquait la hausse sans l’annuler, dans ce cas, l’action aurait poursuivi sa hausse et je gagnais davantage d’argent en tant qu’investisseur. Soit Le Président ADO annulait la hausse et ma facture d’électricité baissait et je gagnais en tant que consommateur.

Comme vous pouvez le voir, dans les deux schémas, je tirais mon épingle du jeu car j’ai appris à miser sur PILE ET FACE.

II- LES CONCESSIONNAIRES AUTOMOBILE ET LES VEHICULES D’OCCASION

Pour revenir au cas des concessionnaires automobiles, pour mieux comprendre leur situation d’avant le décret, je vous invite à lire mon article de début 2017 intitulé SECTEUR AUTOMOBILE, POURQUOI CA NE ROULE PLUS A LA BRVM sous le lien suivant : https://goo.gl/X4eAjX

Ces sociétés qui opéraient uniquement sur le marché du neuf étaient en croissance sur les dernières années entre 2011 et 2015  (bénéfice multiplié par 13 pour la CFAO MOTORS et multiplié par 3 pour la TMCI). Toutefois cette croissance a été contrariée par la montée en puissance du marché des véhicules d’occasion. En 2016, le marché du neuf a reculé de plus de 10% passant de 10 014 véhicules vendus à 8 961. Pendant ce temps, le marché des véhicules d’occasion passaient de 35 000 unités en 2015 (statistiques fournies par la DG de CFAO) contre 50 000 en 2016 (statistiques fournies par LA TRIBUNE AFRIQUE dans son article du 25/05/2017). Pour renouer avec la croissance, CFAO a donc lancé en avril 2016 une division destinée à la vente de véhicules d’occasion appelée CFAO OCCASION.

Selon le magazine JEUNE AFRIQUE dans son article du 13 janvier 2017, CFAO MOTORS CI aurait vendu 3 444 véhicules en 2016. Au vu de ce chiffre et des données présentées plus haut, si CFAO OCCASION parvenait à obtenir seulement 7% du marché de l’occasion en CI, les ventes totales de CFAO MOTORS pourraient doubler pour atteindre les 7 000 unités (neufs et occasions combinés). Certes les marges sur ce segment sont plus faibles que dans le neuf mais cela stimulera les revenus et les profits de CFAO MOTORS CI.

Mais que gagnons nous dans toute cette histoire me direz-vous ?

Et bien CFAO MOTORS CI est cotée à la BRVM et l’action ne coute que 375F. Attention, je ne vous invite pas à acheter l’action CFAO. Il faut toujours mener une analyse complète (fondamentale et technique) avant d’investir sur un titre en bourse. Je vous montre juste l’autre face de la médaille. Les personnes qui pourraient profiter d’un regain de croissance de l’entreprise sont les actionnaires de la CFAO MOTORS CI.

Entre le 05 janvier 2011 et le 24 mars 2016, le titre CFAO est passé de 19 000 à 160 000  soit une croissance de 800% en phase avec la croissance de l’entreprise.

A ce jour, l’action a chuté à 37 000 suite aux difficultés présentées plus haut. Elle a fractionné suivant un rapport de 1 pour 100 pour s’échanger à 375F. Ainsi, si l’entreprise retrouve le chemin de la croissance grâce à sa division CFAO OCCASION, il n’est pas à exclure que cela rejaillisse positivement sur le cours de bourse.

 

III- APPRENDRE A TIRER PROFIT DE TOUTE SITUATION

Si les ivoiriens se plaignent, c’est parce qu’ils ont coutume de ne regarder qu’une seule face de la pièce, la face CONSOMMATEUR. La question n’est pas de savoir si la mesure est bonne ou pas. Toutes les mesures prises par les pouvoirs publics ont des avantages et des limites. Mais je crois qu’il faudrait apprendre à tirer profit de toute situation.

Il y’a quelques années, le gouvernement a interdit la fabrication et la commercialisation de sachets en plastique. Résultat, de nombreuses entreprises de ce domaine ont fermé sans que le problème de la salubrité ne soit résolu. Après m’être plaint en tant que consommateurs, j’ai étudié l’opportunité d’affaires en tant qu’entrepreneur. J’ai eu une rencontre avec un représentant d’une entreprise marocaine d’emballage papier mais leurs produits n’étaient pas très résistants. J’avais aussi contacté une entreprise de fabrication de sachets oxobiodégradables à Koumassi mais les gendarmes ont fermé le site de fabrication le jour de notre rencontre. Pendant que tout le monde continuait à se plaindre de l’absence de sachets plastiques, je cherchais à tirer profit de la situation.           Si, l’une de mes solutions d’emballage avait marché, le projet ECOLE DE LA BOURSE n’aurait peut être pas vu le jour.

Cette année 2017, le marché de la BRVM a fortement baissé. Cela affecte négativement le portefeuille de nombreux investisseurs dont moi. Toutefois, récemment, je me suis servi de cette situation pour produire différents articles entre autre:

COMMENT GERER UNE ACTION EN MOINS VALUE ?

ACTIONS SGBCI, FAUT IL AVOIR PEUR ?

BRVM FAUT-IL ENCORE Y CROIRE ?

SUCRIVOIRE, LA CANNE BRISEE DE LA BRVM

Ces articles m’ont permis d’attirer des milliers de personnes sur mon site et des dizaines d’entre elles sont venus participer aux formations. Un phénomène pénalisant pour mon portefeuille de titres a été rendu profitable pour mon école de bourse.

 

QUE RETENIR ?

Les circonstances ne seront pas toujours favorables envers vous. Le gouvernement ne prendra pas toujours de bonnes décisions. Mais en toute chose, je voudrais que vous appreniez à tirer avantage de la situation. Il y’a toujours deux faces à une pièce.
Ainsi si cela n’est pas réprimé par votre Foi ou votre Morale, je vous propose d’apprendre à partir de maintenant à miser SUR PILE ET FACE, à expérimenter le concept du client-actionnaire.

 

Merci de nous avoir suivis.

Si vous voulez apprendre à miser sur PILE ET FACE, à devenir un client-actionnaire, nous sommes à votre disposition dans les programmes de formation de l EDB. Les rencontres pour l’année 2017 sont terminées mais les inscriptions ont démarré pour le prochain atelier de bourse qui aura lieu le 03 février 2018 (20 personnes déjà inscrites).

Pour plus de détails, contactez-nous au 88 56 69 78 – 40 45 40 98

Sur notre mail : [email protected]

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